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vertu des lois nouvelles auxquelles son action est elle-même assujettie, par la nature de chaque combinaison particulière.

En effet, qu’arrive-t-il dans la formation d’un végétal, ou d’un animal ? Ou du moins, que doit-on raisonnablement conclure des circonstances de ce phénomène, qui ont pu être soumises à l’observation ? Ne voit-on pas avec évidence dans tous les cas, soit que les matériaux épars de l’embryon aient besoin de se chercher et de se réunir ; soit qu’ils existent déjà combinés, ou simplement mis en contact, dans les substances qui lui servent de matrice, ou de berceau, et qu’il ne s’agisse plus que de leur imprimer le mouvement, pour y faire naître l’organisation et la vie : dans tous ces cas divers, ne voit-on pas se former un centre de gravité, vers lequel les principes analogues se portent avec choix, autour duquel ils s’arrangent et se disposent dans un ordre déterminé par leur nature et par leurs rapports mutuels ?

La tendance des principes est une suite des lois générales de la matière : leur attraction élective, ou leur disposition à se combiner avec préférence réciproque, est une suite des