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ou plus abondante absorption de l’oxigène de l’air[1].

Si l’on réduit en poudre grossière, et qu’on abandonne à leur décomposition spontanée, des matières végétales riches en mucilage, comme, par exemple, des amandes, dans lesquelles cette substance sert d’intermède à la mixtion de l’huile ; au bout d’un temps plus ou moins long, on s’apperçoit que ces matières se réduisent d’elles-mêmes en poudre plus fine, et que leur volume diminue graduellement d’abord : l’œil nu n’y remarque du reste, aucun autre changement, si ce n’est celui de la couleur, qui paroît un peu plus sombre et plus foncée. Mais, à l’aide d’un bon microscope, on trouve dès-lors, presque toute la substance oléo-muqueuse, transformée en des myriades d’animalcules d’une ou de deux espèces différentes, qui s’agitent avec vivacité, s’emparent des débris d’amandes altérées, se dévorent mutuellement, pullulent tant qu’ils trouvent quelque chose à dévorer, périssent

  1. M. Humbolt a reconnu, par des expériences qui paroissent concluantes, que cette dernière circonstance influe efficacement sur la végétation.