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du froid et de la chaleur sur l’économie animale. On ne peut douter que la chaleur ne soit un excitant direct : et si le froid, sédatif et débilitant par sa nature, produit souvent des effets tout contraires, ces effets ne sont évidemment dus qu’à la réaction des organes vivans ; et ils se proportionnent toujours à l’énergie qui la caractérise dans chaque cas particulier.

Un certain degré de chaleur est nécessaire au développement des animaux, comme à celui des plantes[1] : un degré plus fort l’accélère et le précipite. Dans les pays chauds, les enfans sont hâtifs ; l’explosion de la puberté[2] se fait de bonne heure ; leurs idées

  1. Il paroît que tout changement chimique dans l’état des corps, en exige, on en produit un autre analogue dans leur température. Presque toujours, la tendance aux combinaisons nouvelles, ou l’acte même de ces combinaisons s’annonce par une augmentation de chaleur. Cette augmentation est sensible dans la fermentation, la putréfaction, le mélange des acides minéraux avec différens fluides, &c. La production de l’eau et le rétablissement d’équilibre du fluide électrique ne paroissent point avoir lieu sans quelque degré de chaleur, &c.
  2. Il est si vrai que cette apparition précoce de la