Page:Cabanis - Rapports du physique et du moral de l’homme, 1805, tome 2.djvu/319

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Les charpentes osseuses de tous les quadrupèdes, de tous les oiseaux, et sur-tout celles des différentes espèces de poissons et de coquillages, entassées par épaisses et vastes couches, dans le sein de la terre, y forment des bancs de diverses terres calcaires ; et leur accumulation finiroit peut-être par dessécher le globe, à cause de la grande quantité d’eau qui entre dans cette nouvelle combinaison, si la nature ne savoit l’en retirer par l’action des feux souterrains, ou par d’autres procédés plus lents. Or, sans aucune élaboration préparatoire, ces mêmes terres sont, pour la plupart, très-propres à hâter et à perfectionner la végétation : et cet effet, elles le produisent, soit en livrant les gaz de leur eau décomposée ; soit en laissant échapper plus immédiatement des quantités considérables de gaz acide carbonique ; soit encore en favorisant, dans les terres auxquelles on les associe, une plus prompte,

    des plantes et des arbres. Plusieurs savans naturalistes, et entre autres mon illustre collègue Lacépède, à qui j’ai parlé de ce fait, l’ignorent absolument : ainsi, malgré la grande véracité de Franklin, je ne le cite qu’avec beaucoup de réserve ; et je n’en tire aucune conclusion.