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faite ; il s’y développe différentes espèces de petits insectes, dont elles sont la demeure, et dont la formation dépend uniquement de la présence, et même du caractère de la maladie. On trouve sur les quadrupèdes, sur les oiseaux, et dans différentes parties de leurs corps, des peuplades d’animalcules très-variés, que l’on peut, à juste titre, regarder comme des dégénérations de la substance même de l’individu. Chaque classe d’êtres vivans, et chaque genre d’altération dont leurs fonctions vitales sont susceptibles, amènent au jour des races inconnues, et qui sembloient ne devoir jamais exister. Plusieurs parties du corps de l’homme présentent journellement de ces générations fortuites, dues, soit directement à la faiblesse des fonctions, soit indirectement à la mixtion irrégulière des humeurs. Il se forme souvent des vers dans les intestins des enfans ; parce que leurs organes encore débiles, sont ordinairement incapables de compléter les digestions, et que chez eux, le canal alimentaire est habituellement tapissé de matières muqueuses, auxquelles l’influence de la vie a déjà fait subir un commencement d’animalisation. La même chose arrive aux