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certaines circonstances, flotte à la surface de la terre, emporté par le mouvement de l’air ; les végétaux s’en approprient le carbone, et laissent l’oxigène libre, comme des expériences directes l’ont montré clairement. Il paroît même qu’ils peuvent décomposer le gaz hydrogène sulfuré, quoique sa présence, sur-tout lorsqu’il est très-abondant, soit vraisemblablement plutôt nuisible qu’utile à plusieurs espèces de plantes : ils décomposent aussi l’hydrogène carboné, dont les funestes effets sur l’économie animale semblent particulièrement mitigés par la végétation dans les endroits où de grands et beaux arbres environnent les marais qui l’exhalent : enfin, les végétaux absorbent la lumière, ou du moins ils y puisent un élément qui doit entrer dans leur combinaison, et dont l’absence produit toujours directement, une débilitation sensible de leur vie particulière et de leurs propriétés.

Ces principes constitutifs qu’on retrouve, en quelque sorte, à découvert dans les diverses parties des végétaux, suffisent souvent pour leur donner un développement complet, et pour produire, dans leurs différentes parties, ces substances nouvelles qui, non-