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J’avoue que dans le moment actuel, nous avons encore peu de lumières sur cet important objet. Cependant, les considérations suivantes prouveront, je crois, que plusieurs des données du problème appartiennent à un ordre de phénomènes, dont on a déjà dérobé les causes à l’obscurité qui les enveloppoit ; et les autres paroissent, d’après toutes les vraisemblances, devoir céder aux mêmes moyens méthodiques d’investigation.

Et d’abord, nous sommes dès aujourd’hui suffisamment fondés à regarder comme chimérique, cette distinction que Buffon s’est efforcé d’établir, de la matière morte et de la matière vivante, ou des corpuscules inorganiques et des corpuscules organisés. Les végétaux peuvent vivre et croître par le seul secours de l’air et de l’eau, qui ne renferment, dans leur état naturel, que de l’oxigène, de l’hydrogène et de l’azote. En décomposant le gaz acide carbonique, qui, dans

    de la matière, en vertu desquelles certaines circonstances données déterminent toujours certaines combinaisons, n’en resteroit pas moins inconnue : mais éclaircir les circonstances des phénomènes, est presque toujours ce que nous appelous les expliquer.