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crètes, par lesquelles la nature transforme les corps les uns dans les autres, il n’en est pas moins certain que le génie observateur et l’art expérimental ont déjà résolu sur ce point, plusieurs questions importantes ; ils ont porté leur flambeau dans des obscurités qu’on pouvoit regarder comme impénétrables. Pourquoi les principes élémentaires dont se forment les corps organisés, ne seroient-ils pas un jour, reconnus avec la même exactitude que ceux qui, par exemple, entrent dans la composition de l’air atmosphérique et de l’eau ? Pourquoi les conditions nécessaires pour que la vie se manifeste dans les animaux, ne seroient-elles pas susceptibles d’être reconnues et déterminées, aussi bien que celles d’où résultent la foudre, la grêle, la neige, &c. ; ou que celles, plus éloignées encore peut-être de la simple observation, qui poussent différentes substances à former de rapides combinaisons chimiques, et leur font contracter, sous ces formes nouvelles, une foule de propriétés que, dans leur état d’isolement, ces substances ne possèdent pas ?[1]

  1. Encore une fois, la cause générale des propriétés