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intellectuelles et des passions, il m’a paru plus convenable de déterminer d’abord, en quoi consiste la réaction du moral sur le physique, et de fixer la véritable étendue de son influence[1], avant de parler d’une forme accidentelle de l’économie animale, qui dépend du concours de plusieurs causes réunies, parmi lesquelles il faut compter pour beaucoup l’énergie de cette même réaction.

Tel est donc l’ordre définitif des dernières parties de ce travail.

§. ii.
De la vie animale.

Les circonstances qui déterminent l’organisation de la matière, sont couvertes, pour nous, d’épaisses ténèbres : vraisemblablement, il nous est à jamais interdit de les pénétrer. Quand même nous parviendrions à lever quelques coins du voile, c’est-à-dire, à faire dépendre une partie des phénomènes propres aux corps organisés, d’autres phénomènes plus généraux déjà connus, nous nous retrouverions toujours dans le même embarras relativement au fait principal, qui

  1. Ce sera l’objet du Mémoire onzième.