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bitans, leur fournissent plus de réflexions sur l’art de braver les flots et les orages, développent en eux le goût des voyages lointains et des aventures romanesques : enfin, et cette circonstance seule suffit pour créer un genre particulier et très-étendu de travaux, ces mêmes bords offrent de nombreux entrepôts au commerce, et des asyles aux navigateurs.

Et, pour ce qui regarde spécialement le commerce, nous pouvons observer que la nature de celui dont chaque peuple s’empare, est pour l’ordinaire, déterminée par la situation géographique du territoire, par le genre de ses productions : conséquemment les effets moraux du commerce en général, peuvent être souvent rapportés au climat.

Les pays qui fournissent à l’homme une nourriture facile, sur-tout quand la chaleur y vient encore augmenter le penchant à l’oisiveté qu’inspire l’abondance ; ces pays, énervent les forces corporelles. Mais comme on y a plus de temps pour la réflexion, l’esprit se développe plus complètement, les mœurs sont plus douces et plus cultivées. Dans les pays froids, comme nous l’avons