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presque leurs rivaux : et cela, parce qu’elle rejeta toujours avec dédain, les travaux de l’industrie manufacturière et du commerce, travaux les plus propres peut-être à civiliser rapidement une nation toute entière ; qu’elle méprisa les arts où la main doit être employée, même ceux où cet organe ne fait qu’exécuter et rendre sensibles les créations du génie : aussi, Rome n’a-t-elle jamais pu compter parmi ses citoyens, un seul sculpteur, un seul peintre, un seul architecte digne d’être encore nommé avec éloge par la postérité.

Maintenant, il ne s’agit plus que de savoir si les habitudes et les travaux, qui dépendent à différens degrés les uns des autres, sont eux-mêmes soumis à l’influence du climat : telle est, en effet, la dernière question. Mais cette question n’est-elle pas résolue d’avance ? Du moins, pour écarter le petit nombre de difficultés subtiles, dont on pourroit peut-être encore l’embarrasser, ne suffit-il pas de rappeler quelques considérations sommaires, ou quelques faits généralement connus ?

Les habitudes d’oisiveté, d’indolence, appartiennent aux pays chauds : le climat les