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végétaux. Enfin, dissous par l’oxigène de l’air, et peut-être par l’air lui-même, il flotte quelquefois dans son sein, soutenu par sa combinaison, ou par son extrême ténuité. Ainsi, dans tous les pays dont le sol est très-ferrugineux, on le mange, on le boit, on le respire. Ici, l’influence du climat sur le régime, se retrouve et s’observe avec la dernière évidence, dans toutes les fonctions les plus importantes de la vie : elle est, en quelque sorte, l’ouvrage de tous les élémens.

§. xiv.

Il est difficile de séparer les habitudes d’un peuple, de ses travaux. Dans plusieurs pays, quelques travaux ont été déterminés par les habitudes. Plus souvent encore, les habitudes sont le produit nécessaire et direct des travaux auxquels se livre, ou la partie la plus nombreuse du peuple, ou celle qui exerce le plus d’influence dans la société.

Ainsi, les mœurs, dans quelques pays, ont repoussé certains genres particuliers d’occupations : elles en ont, au contraire, encouragé d’autres ; elles ont pu même quelquefois transformer ces dernières occupa-