Page:Cabanis - Rapports du physique et du moral de l’homme, 1805, tome 2.djvu/260

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

quence de quelques affections maniaques dans certains pays, à l’usage inconsidéré des mauvaises eaux dont ces mêmes pays sont arrosés.

Voici, du reste, en peu de mots, à quoi se réduisent les considérations qui semblent résulter sur ce point, des faits les plus directs.

Les eaux qui sortent du sein de la terre, ou qui roulent long-temps à sa surface, s’imprègnent des substances qu’elle contient. Ainsi, tantôt elles sont salines, tantôt sulphureuses, tantôt chargées de fer, de cuivre, ou de différentes espèces d’air. Les eaux vraiment minérales, c’est-à-dire celles qui contiennent une quantité notable de substances métalliques, ou salines ; celles même de source, de puits, de fontaine, de rivière, qui ne sont jamais entièrement dégagées de ces substances, ont les unes et les autres, sur l’économie animale, une action qui favorise, ou dérange plus ou moins, les fonctions de la vie et l’équilibre de la santé.

D’après les observations les plus constantes, nous savons que les eaux dures et crues, peuvent causer des engorgemens lymphatiques ; que les eaux stagnantes et ra-