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d’ailleurs un besoin plus vif pour tous les Musulmans, n’est véritablement populaire que dans les pays où ses récoltes ont pu devenir facilement une des richesses du sol, et dans ceux qui en sont très-rapprochés par le voisinage et par des communications continuelles. On peut, par conséquent, à juste titre, regarder l’influence de l’opium, comme locale et dépendante du climat. Or, les observateurs les plus réservés ne balancent pas à croire que cet abus continuel d’une substance, qui met le cerveau et tout le système dans un état si particulier, entre pour une part considérable, comme cause déterminante, dans les habitudes physiques, et dans les mœurs des orientaux.

Ainsi encore, le café que les deux Indes nous envoyent, et dont l’usage est si général parmi nous, se consomme bien plus largement et plus généralement dans les pays qui le produisent, ou dans ceux qui en sont très-voisins. Quoique sans doute, on ne puisse plus resserrer ses effets dans l’enceinte d’un, ou de plusieurs pays, distincts de tous les

    que l’usage du vin devient plus commun en Turquie, la consommation de l’opium diminue journellement.