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qu’il rend nécessaire, et l’usage des nourritures animales et des liqueurs spiritueuses, dont le climat lui-même fait un besoin pour l’homme du Nord.

Si les maladies s’y forment plus lentement ; si elles ne s’y manifestent qu’après avoir long-temps miné les forces : elles sont aussi plus rebelles ; elles exigent des secours plus actifs et plus constans. Leur nature catharrale et tenace ne cède qu’aux fondans héroïques : les dissolutions putrides générales qu’elles entraînent après elles, ne peuvent être corrigées que par les anti-scorbutiques les plus âcres : les purgatifs et les vomitifs doivent être violens et donnés à haute dose : les sudorifiques doivent se rapprocher de la nature des poisons. Aussi, quand on veut les transporter dans nos contrées plus méridionales, les remèdes des pays froids ont-ils besoin d’être employés avec une extrême circonspection. Avant que Sanchez indiquât à Van-Swieten le sublimé-corrosif[1], comme un moyen très-efficace dans le traitement des maladies vénériennes, cette préparation mercurielle étoit employée dans celui des obs-

  1. Ou muriate suroxygéné de mercure.