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Mais nous savons d’avance quels sont les effets moraux de ce défaut d’harmonie entre les principales forces, ou les principales fonctions, et de ces dispositions habituelles du système, qui le rendent susceptible de toutes les bizarreries et de tous les écarts.

Je termine donc ici ce que j’avois à dire touchant l’influence du climat sur la production des maladies. Non-seulement la réalité de cette influence, considérée en général, reste prouvée pour tout homme de bonne-foi ; mais il est encore évident qu’elle s’exerce d’une manière particulière sur les maladies elles-mêmes, capables d’influer à leur tour, le plus directement, sur les fonctions qui constituent le système moral.

Cependant, il me paroît indispensable d’ajouter quelques remarques, relatives aux modifications qu’exige le traitement des mêmes maladies dans les différens climats ; rien n’étant plus propre à faire reconnoître, en quelque sorte, au doigt et à l’œil, les changemens que leur action prolongée peut introduire dans l’état de l’économie animale. Mais pour éviter de nous perdre dans des détails minutieux, nous ne sortirons point des généralités les plus sommaires.