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mations du centre cérébral, sur-tout ces inflammations lentes, dont l’effet, moins marqué d’abord, devient par la suite plus fixe et plus tenace. Il ne s’agit point ici d’expliquer comment agissent ces inflammations,

    froid et le chaud y sont tempérés. Les eaux que frappent les premiers rayons du soleil, sont limpides, agréables à l’odorat, molles et bienfaisantes : car l’action de cet astre, sur-tout à l’heure de son lever, les épure et les corrige ; et l’air, sur lequel la lumière matinale agit avec plus de force, s’y trouve, en quelque sorte, pénétré des principes vivifians qu’elle verse en abondance dans l’atmosphère.

    Les habitans d’une ville placée dans cette exposition, sont, en général, plus vifs et plus alertes ; ils ont un teint mieux coloré, plus animé : tout, jusqu’au son de leur voix, se ressent de l’influence qu’exerce sur eux un local favorable. Sensibles et prompts, ils sont susceptibles de sentimens passionnés : mais un instinct heureux les dirige et les ramène au sang-froid de la sagesse. Ces alternatives, ou ce passage continuel et rapide d’un état à un état tout différent, mais également naturel, rend chez eux, toutes les frictions de la vie plus complètes et plus parfaites. Je ne doute pas que leur supériorité sur la plupart des autres hommes, ne soit due en grande partie à ce que, dans un terrain si bien situé, toutes les productions sont plus nourrissantes, ou plus savoureuses ; qu’elles y contractent,