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suivant l’assertion des médecins d’Édimbourg, et notamment de Cullen, l’on n’a jamais observé la fièvre quarte en Écosse.

On sait encore que certains engorgemens glanduleux, certaines coliques, certaines affections rhumatismales, certaines éruptions psoriques règnent exclusivement dans quelques endroits particuliers : et quoiqu’on ne puisse pas toujours en assigner la raison précise, comme cependant on les rencontre ailleurs beaucoup plus rarement, ou qu’elles y sont moins prononcées, on est suffisamment en droit de les imputer à la nature, ou à l’état du sol, des eaux, de l’air, en un mot, au climat. Enfin, d’autres maladies, telles que le trismus, ou tetanos des enfans nouveaux-nés, le dragoneau, ou vena-medinensis, le malis furialis, ou furie infernale de Linné, les crinons décrits par Etmuller et Horstius, les bêtes rouges des savanes de la Martinique, l’yaw, ou pian, la plique polonaise, &c. &c., paroissent tellement affectés à certaines régions de la terre, qu’on ne les observe dans d’autres, que lorsqu’elles y sont transportées par les malades eux-mêmes, ou lorsqu’elles sont, comme le pian, de nature contagieuse : et alors, il arrive