Page:Cabanis - Rapports du physique et du moral de l’homme, 1805, tome 2.djvu/205

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

dispositions des organes deviennent fixes, elles forment, de leur côté, ce qu’on désigne par le mot tempérament.

Cependant nous avons dit ailleurs, qu’il y a dans les tempéramens, un fond dépendant de l’organisation primitive, dont le genre de vie peut bien déguiser momentanément l’action, mais qui résiste avec force, à toute cause contraire, et qui ne semble pas pouvoir être entièrement effacé. Ceci demande quelque explication.

Nous avons dit, en effet, et l’expérience journalière prouve que la base des tempéramens originels bien prononcés, est intimement identifiée avec l’organisation elle-même ; mais en même temps, nous n’avons point oublié d’observer qu’il y a des tempéramens acquis. Les circonstances de la vie peuvent faire éprouver des modifications à tout ce qui n’est pas cette base, et changer entièrement les tempéramens plus indéterminés ; et nous avons senti la nécessité de nous en occuper à part. Il n’y a donc point ici de contradiction véritable. Dans tous les tempéramens, les caractères accessoires peuvent, en général, être altérés : dans un assez grand nombre, tout, jusqu’à leur base, peut subir