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coup-d’œil rapide sur ceux qui sont, à l’égard du reste, des espèces de résultats généraux.

On sait que les formes extérieures de l’homme ne sont pas les mêmes dans les différentes régions de la terre. La couleur de la peau, celle des poils qui végètent dans son tissu, leur nature, ou leur intime disposition, les rapports des solides et des fluides, le volume des muscles, la structure même et la direction de certains os, ou de quelques-unes de leurs faces ; toutes ces circonstances présentent des variétés chez les habitans des divers climats : elles peuvent servir à faire reconnoître la latitude, ou la nature du sol auquel ils appartiennent. Chaque nation a ses caractères extérieurs, qui ne la distinguent pas moins peut-être, que son langage. Un Anglais, un Hollandais, un Italien, n’ont point la même physionomie qu’un Français ; ils n’ont point les mêmes habitudes de corps. Sur le territoire habité par chaque nation, s’il se rencontre de grandes variétés de sol, on en retrouve toujours la copie, si je puis m’exprimer ainsi, dans certaines variétés analogues, ou dans certaines nuances de structure, de couleur, de physionomie, propres aux habitans respectifs des