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Au printemps, disoient-ils encore, on se trouve, en quelque sorte, plus jeune et plus près du tempérament sanguin. Dans l’été, l’on est plus bilieux, l’on a plus de dispositions aux maladies où la bile joue le principal rôle. En automne, la mélancolie prédomine ; les maladies atrabilaires, et les affections qui les accompagnent, se développent alors particulièrement. En hiver enfin, les hommes foibles et les vieillards se trouvent encore plus vieux : c’est le temps des maladies rhumatiques, pituiteuses, catharrales ; jusqu’à ce que l’action du froid, s’associant aux impressions qu’amène le retour du soleil vers notre tropique, ait fait reparoître les dispositions inflammatoires, compliquées avec les dégénérations muqueuses qu’elles traînent quelque temps à leur suite.

Je ne me sers ici, des mots propres d’aucun des médecins anciens ; mais, c’est bien leur véritable doctrine, particulièrement celle d’Hippocrate, que je résume, sous le point de vue qui convient à notre sujet.

Mais l’influence des saisons n’est pas la même dans tous les climats : les saisons ne sont pas par-tout également distinctes les