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un autre Mémoire, que c’est incontestablement encore, dans certaines dispositions organiques, qu’il faut chercher la cause des divers tempéramens. Si donc, les impressions sont assez différentes dans les différens climats, pour agir sur l’état même des organes, les tempéramens présenteront nécessairement de notables variétés.

Sans sortir d’un climat donné, l’on observe que les saisons ont une grande influence sur l’état de l’économie animale. Douée de son caractère propre, chaque saison détermine dans les corps, un ordre de mouvemens particuliers ; elle y laisse, en fuyant, des empreintes d’autant plus marquées et plus durables, que son action s’est exercée sans mélange, plus fortement, ou plus long-temps : et, si la saison qui la remplace ne venoit à son tour, imprimer d’autres mouvemens, ces empreintes deviendroient de plus en plus ineffaçables ; les déterminations qui s’y rapportent, se transformeroient en habitudes ; une nature nouvelle prendroit la place de la nature primitive ; ou, pour parler plus exactement, les dispositions organiques seroient modifiées proportionnellement à la cause agissante, et dans les limites entre les-