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et du caractère des habitudes. Mais les impressions se rapportant aux objets qui les produisent, et aux dispositions des organes sensibles sur lesquels s’exerce l’action de ces objets, l’on voit évidemment qu’elles doivent différer, et suivant la nature de ces derniers, et suivant l’état des parties sensibles qui en reçoivent les impressions.

Ainsi, l’on peut poser la question d’une seconde manière : 1°. la nature des objets est-elle la même dans les différens climats ? 2°. S’il est constant que les objets n’y sont pas les mêmes, la sensibilité ne doit-elle point subir des modifications, en présence et par l’action continuelle de ces objets différens ?

Nous voilà, ce me semble, plus avant dans le sujet.

Il s’agit donc de déterminer d’abord, si le caractère des objets et les objets eux-mêmes, sont véritablement identiques dans les différens climats.

Mais cela pourroit-il faire une question ? Tous les faits n’ont-ils pas prononcé dès long-temps, et ne prononcent-ils pas encore chaque jour, sur ce point ? Et personne s’est-il jamais avisé de soutenir que les objets fussent