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toutes les conséquences : si cette question n’est pas éclaircie, c’est qu’on ne l’a pas bien saisie elle-même ; elle seroit résolue, si elle étoit bien posée. Or, personne n’a prétendu nier que les faits qui se rapportent à la question de l’influence morale des climats, n’aient été recueillis, et même soigneusement discutés. Les penseurs qui, dans ce débat, se décident pour la négative, comme ceux qui soutiennent l’affirmative, établissent également qu’on a tous les moyens de conclure, et qu’on le peut en toute sûreté. Il faut donc que les termes de la question présentent encore du vague ; qu’elle ne soit pas énoncée avec la précision convenable ; il faut, en un mot, qu’elle soit mal posée ; et certes, rien n’est plus nécessaire, dans toute discussion, que d’écarter ce nuage des termes, et d’éclaircir cette confusion de langage, dans laquelle se perd toujours le fil du raisonnement.

Si, par exemple, certains écrivains n’ont entendu par le mot climat que le degré de latitude, ou celui de froid et de chaud, propre à chaque pays, il est évident qu’ils ne pouvoient jamais tomber d’accord dans leurs conclusions, avec ceux qui donnent à ce