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du climat auquel appartient chaque individu. « Il est en effet parmi les hommes, dit Hippocrate, des races, ou des individus qui ressemblent aux terrains montueux et couverts de forêts : il en est qui rappellent ces sols légers qu’arrosent des sources abondantes : on peut en comparer quelques-uns aux prairies et aux marécages ; d’autres à des plaines sèches et dépouillées. »[1]

Ce grand homme ajoute : « Les saisons déterminent les formes : or, les saisons diffèrent entr’elles ; la même saison diffère d’elle-même dans les divers pays ; et les formes des êtres vivans retracent toutes ces diversités. »

En parlant de certains peuples situés aux confins de l’Asie et de l’Europe, vers les Palus Méotides, et comparant leurs habitudes extérieures avec celles des Asiatiques et des Égyptiens, il dit encore : « La nature sauvage du pays qu’ils occupent, et les

  1. Si je ne me suis pas servi de la traduction du cit. Coray, c’est que j’avois écrit ce Mémoire avant qu’elle parût. Personne, au reste, ne rend plus de justice que moi, aux travaux de ce savant célèbre, dont j’honore autant la personne, que j’admire la sagacité de sa critique et sa vaste érudition.