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des plaines riches et tranquilles ; dans des souterrains obscurs, ou sous les doux rayons du jour et du soleil ; au centre des déserts brûlans de l’Afrique, ou sur les glaces du Spitzberg et du Groenland. Dans des circonstances si diverses, ni les objets, ni les impressions qu’ils font sur nous, ni le résultat de ces impressions ne peuvent se ressembler : on ne peut ni s’occuper du même genre d’idées, ni se livrer aux mêmes penchans, ni contracter les mêmes habitudes. Cette vérité si simple, doit être sensible, je pense, sans plus d’explications : et quoique le tableau de ces différens effets pût nous présenter encore plusieurs remarques intéressantes, nous abandonnerons à la sagacité du lecteur, ce nouvel examen, sans doute maintenant superflu pour notre objet.

CONCLUSION.

Ainsi donc, le régime, c’est-à-dire l’usage journalier de l’air, des alimens, des boissons, de la veille, du sommeil et des divers travaux, exerce une influence très-étendue sur les idées, sur les passions, sur les habitudes, en un mot, sur l’état moral.