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ront point ces connoissances : on leur trouvera de l’âpreté dans les manières, de la grossièreté dans les goûts ; et, tout demeurant égal d’ailleurs, leurs dispositions et leurs penchans auront quelque chose de moins social.

Mais, je le répète, une différence bien plus importante entre les divers travaux, est celle qui se tire du degré de force nécessaire pour chacun d’eux. C’est par-là sur-tout, qu’ils modifient puissamment les habitudes des organes. Les travaux qui demandent de grands mouvemens, s’exécutant tous debout, ou dans des attitudes forcées, dirigent vers l’ensemble du système musculaire, ou vers certaines divisions particulières des muscles, une plus grande somme de forces vivantes. Ainsi, l’équilibre entre l’organe sentant et les organes moteurs, se trouve rompu. D’ailleurs, l’épuisement matériel ressenti par les derniers, exigeant une plus fréquente et plus ample réparation, l’activité de l’estomac et de tous les organes qui concourent à l’assimilation des alimens, se trouve considérablement accrue : et dès-lors, celle du centre cérébral diminue dans la même proportion.