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celles qu’on emploie dans leurs préparations, exhalent souvent, presque toutes les circonstances se réunissent pour rendre ces ateliers également mal-sains au physique et au moral.

On sait combien facilement presque tous les genres de corruption se répandent parmi des personnes renfermées et entassées. Mais cet effet est généralement regardé comme purement moral : prétendre le rapporter, en grande partie, à des causes physiques, ce seroit risquer de soulever contre soi, des oppositions qu’il est sur-tout nécessaire d’éviter dans des recherches de la nature de celles qui nous occupent. Je ne m’arrêterai donc pas à quelques vues, qui naissent pourtant d’une manière bien naturelle de l’ensemble des observations recueillies dans ces mémoires. Je dirai seulement qu’on n’a pas moins de peine à corriger par le renouvellement de l’air, par l’introduction libre de la lumière, et l’exacte observation de la propreté, les inconvéniens physiques des ateliers clos, qu’à prévenir les désordres moraux qui s’y développent, par des réglemens sévères, et par la prompte répression des abus.