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d’accumuler les exemples qui constatent ces rapports continuels du physique et du moral ; mais encore, et principalement, afin d’indiquer un nouveau sujet de recherches et de méditations au moraliste philosophe, dont les découvertes doivent toujours éclairer et diriger le législateur.

On peut, dans la distinction des travaux, considérer d’abord, ceux qui s’exécutent en plein air, et ceux qui s’exécutent dans les lieux clos : ensuite, ceux qu’on appelle sédentaires, parce que l’ouvrier est assis : enfin, ceux qui, soit en plein air, soit dans des lieux clos, demandent que l’ouvrier reste habituellement debout. Mais la principale distinction semble établie par la nature elle-même, entre les travaux pénibles, auxquels il faut appliquer des forces musculaires considérables, et les occupations plus douces, qui n’exigent que de foibles mouvemens. Il est vrai qu’en même temps, pour se faire une idée complète des effets que les différens travaux peuvent produire à la longue, sur les habitudes, il faut encore tenir compte, 1°. de la nature des instrumens qu’ils exigent ; 2°. de celle des matériaux qu’ils façonnent ; 3°. du caractère des objets dont les personnes