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du cerveau, qui n’a lieu qu’autant que, dans cet organe, il s’établit une série de mouvemens particuliers : et leur cessation ramène la veille ; ou les causes extérieures du réveil le produisent immédiatement.

2°. Un certain degré de lassitude, ou de foiblesse des fibres musculaires, semble favoriser le sommeil : le sentiment de force et d’activité qui sollicite ces fibres au mouvement, est en effet par lui-même un stimulant direct pour le système nerveux. Mais, quand cette lassitude et cette foiblesse passent certaines limites, le sommeil ne peut plus avoir lieu : et des faits très-multipliés et très-concluans, ont fait voir aux médecins que, pour le produire, il faut alors employer des moyens tout contraires à ceux qui réussissent ordinairement ; c’est-à-dire, substituer aux relâchans et aux sédatifs directs, des stimulans actifs et des toniques vigoureux.

3°. Dans l’état sain, le sommeil ne répare pas les forces, seulement par le repos complet qu’il procure à certains organes, et par la diminution d’activité de tous ; c’est sur-tout en transmettant du centre cérébral, à toutes les parties du système, une nouvelle provi-