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nue même les probabilités d’une longue vie, soit en déterminant vers les muscles, une partie considérable de la puissance d’action destinée au système nerveux ; soit en exposant le corps à de nouvelles causes de destruction : le régime athlétique ne convient point aux hommes qui cultivent les sciences, les lettres, ou les beaux-arts. Et si les exercices corporels leur sont éminemment utiles, en empêchant que la concentration des forces et des mouvemens ne devienne excessive ; en conservant dans les organes moteurs, le degré de ton nécessaire à l’action du cerveau ; enfin, en ne laissant point tomber dans une langueur funeste les mouvemens réparateurs : d’autre part, ces exercices ne doivent être ni trop forts, ni trop long-temps continués ; il est sur-tout convenable de ne les employer que dans les intervalles du repos de l’esprit. En effet, rien ne dégrade plus directement et plus radicalement les forces vitales, que de puissans efforts simultanés en sens contraires : car ces tiraillemens non-naturels, consomment une beaucoup plus grande quantité de forces, que n’en exige chaque mouvement particulier ; et d’ailleurs, toute tentative incom-