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relatifs à tel, ou tel genre particulier d’impressions et de mouvemens, cependant l’entretien de la sensibilité générale, et même l’influence de ces centres secondaires, dans l’état naturel du corps vivant, n’en sont pas moins subordonnés à la communication de toutes les divisions du système nerveux avec le centre cérébral commun.

Nous devons observer que la force radicale et constante des organes a besoin d’être en rapport avec celle de la sensibilité, pour que le cerveau soit capable d’une attention forte : la prédominance du système sensitif sur le système moteur, quand elle passe certaines bornes, empêche que les fonctions de la pensée s’exercent pleinement et avec un degré d’énergie soutenu. Mais il n’en est pas moins vrai que la vivacité des sensations, la facilité de leurs combinaisons, la concentration des mouvemens dans l’organe cérébral, toutes circonstances nécessaires aux travaux de l’esprit, ne sont plus les mêmes quand les organes extérieurs se trouvent dans un état continuel de force sentie et d’action. Ainsi donc, le régime athlétique, qui d’ailleurs n’augmente que les forces les plus grossières du corps vivant, et qui dimi-