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structure organique elle-même des diverses parties du corps, soit dans le caractère de leurs fonctions ; 3°. par la tournure particulière que les déterminations prennent à la longue, en vertu de ces impressions et de ces modifications.

Dans tous les siècles, les observateurs ont reconnu la grande utilité de l’exercice, pour la conservation de la santé. En effet, les mouvemens corporels, en portant à l’extérieur les forces qui, pendant l’état de repos, tendent presque toujours à se concentrer, soit dans le cerveau, soit dans les viscères du bas-ventre, en font une plus exacte répartition : ils rétablissent ou maintiennent l’équilibre ; ils animent la circulation, provoquent la perspiration insensible, attisent, en quelque sorte, le foyer de la chaleur vitale ; et par le surcroît de ton qu’ils donnent aux fibres musculaires, ils empêchent la prédominance vicieuse du système sensitif. Mais l’exercice n’est pas également utile dans tous les climats ; et son emploi demande d’importantes modifications, suivant les tempéramens, et suivant les divers états où le même individu peut se trouver. Dans les pays chauds, la chaleur, en appelant les