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§. i.

Mais, avant d’entrer en matière, je crois indispensable de bien déterminer ce que nous devons entendre par le mot régime. On peut attacher à ce mot, une signification, ou trop étendue, ou trop bornée : tâchons donc de fixer son véritable sens.

Par régime, quelques personnes entendent uniquement l’emploi systématique, ou fortuit, des alimens et des boissons. Cette signification est trop bornée.

Par le même mot, les anciens médecins entendoient l’usage de tout ce qu’ils appeloient si improprement, les choses non naturelles. Or, les alimens et les boissons n’étoient qu’une division particulière de ces choses. Ils comprenoient encore sous la même catégorie, l’air respiré, l’exercice et le repos, le sommeil et la veille, les travaux habituels, les affections de l’âme.

La dernière signification est évidemment trop étendue pour nous : car nous considérons ici les affections de l’âme, non point en tant qu’elles produisent des changemens dans l’état des organes, ce qu’en effet elles sont capables de faire, mais en tant qu’elles