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À mesure que nous avançons dans cet examen, nous avons occasion de nous assurer de plus en plus, que les deux grandes modifications de l’existence humaine se touchent et se confondent par une foule de points correspondans : ce qui nous reste à dire achevera de prouver avec la dernière évidence, que l’une et l’autre se rapportent à une base commune ; que les opérations désignées sous le nom de morales, résultent directement, comme celles qu’on appelle physiques, de l’action, soit de certains organes particuliers, soit de l’ensemble du système vivant ; et que tous les phénomènes de l’intelligence et de la volonté prennent leur source dans l’état primitif, ou accidentel de l’organisation, aussi bien que les autres fonctions vitales et les divers mouvemens dont elles se composent, ou qui sont leur résultat le plus prochain.

En simplifiant le système de l’homme, ces vues et ces conclusions l’éclaircissent beaucoup : elles écartent un grand nombre d’idées fausses ; elles montrent nettement au philosophe observateur, le véritable objet de ses recherches ; elles offrent à l’idéologiste, des points d’appui plus visibles, sur lesquels il