Page:Cabanis - Rapports du physique et du moral de l’homme, 1805, tome 1.djvu/605

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

n’altèrent que certains genres de solides, certains organes, certaines fonctions, et qui peuvent affecter profondément la sensibilité générale, sans troubler beaucoup en apparence, les opérations des organes particuliers ; ou qui débilitent, suspendent, abolissent ces mêmes opérations, sans que celles du cerveau, et l’état de la sensibilité générale, semblent en être affectés. Enfin, je crois encore devoir considérer les effets de quelques mouvemens critiques, dont l’appareil préparatoire, l’exécution, les suites, modifient de plusieurs manières, le système nerveux : soit que ces mouvemens s’exécutent à des périodes fixes ; soit que la force de réaction que déploie la nature, les produise et les ramène à des temps et après des intervalles indéterminés.

Nous prendrons pour premier exemple, les vices de la lymphe, manifestés par l’engorgement du système glandulaire. Au degré le plus foible, ces vices introduisent dans l’économie animale des désordres qui ne s’étendent pas au-delà des organes affectés. Cependant les obstructions du mésentère, la formation des tubercules dans le poumon, la dégénération de la substance même du