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tout-à-la-fois, le caractère des impressions reçues par les extrémités sentantes, et celui des opérations du cerveau. Les maladies générales, soit du système artériel et veineux, soit du système musculaire, soit du système lymphatique, produisent aussi des effets analogues, qui ne sont ni moins évidens, ni moins dignes d’être notés. Je renvoie encore au Mémoire sur les âges, et à celui sur les tempéramens, pour ce qui regarde l’influence morale des différens états où peuvent se trouver les muscles. Les plus importans résultats y sont suffisamment indiqués. Il ne nous reste plus à parler ici, que du système sanguin, c’est-à-dire, de l’ensemble des vaisseaux artériels et veineux, et de l’appareil lymphatique, dans lequel celui des glandes se trouve compris.

Certainement l’état fébrile ne tient pas exclusivement aux dispositions du sang et de ses vaisseaux, comme l’ont cru long-temps les médecins. Cet état est ressenti dans toutes les parties de la machine vivante : il est le symptôme constant de presque toutes leurs affections un peu graves : et, si l’on veut remonter à sa cause immédiate, on voit assez clairement que cet état résulte tou-