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des impressions, d’où s’ensuivent et la résolution des forces, et l’imbécillité.

Il est aisé de voir, d’après ce qui précède, que les états nerveux, caractérisés par l’excès de sensibilité, se confondent avec ceux que nous avons dit dépendre de la perturbation, ou de l’irrégularité des fonctions du système. En efet, une excessive sensibilité générale manque rarement de concentrer son action dans l’un des foyers principaux ; et le cerveau lui-même, considéré comme organe pensant, peut devenir, dans beaucoup de cas, le terme de cette concentration : ou bien (et ce cas-ci paroît le plus ordinaire), à des temps d’excitation générale extrême, succèdent des intervalles d’apathie et de langueur ; seconde circonstance qui, tantôt seule, et tantôt de concert avec la première, accompagne presque toujours le désordre des fonctions nerveuses.

§. vi.

Nous pouvons encore nous dispenser de nous arrêter sur les altérations locales qui surviennent quelquefois dans la sensibilité des organes des sens eux-mêmes : d’abord,