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affections nerveuses des organes de la génération peuvent en occasionner quelquefois de plus brusques encore et de plus frappans. Souvent l’énergie, ou la foiblesse de l’âme, l’élévation du génie, l’abondance et l’éclat des idées ; ou leur absence presque absolue, et l’impuissance des organes intellectuels, dépendent uniquement et directement de l’état d’excessive activité, de langueur, de désordre où se trouvent ceux de la génération. Je ne parle même pas de certaines inflammations lentes, auxquelles ils sont fort sujets, et qui peuvent dénaturer entièrement les fonctions de tout le système nerveux. Je me borne à citer ces maladies spasmodiques singulières, qu’on observe principalement chez les femmes, quoiqu’elles ne soient pas étrangères aux hommes ; maladies dont la source est évidemment dans le système séminal, et qui sont accompagnées de phénomènes dont la bizarrerie a paru, dans les temps d’ignorance, supposer l’opération de quelque être surnaturel. Les catalepsies, les extases, et tous les accès d’exaltation, qui se caractérisent par des idées et par une éloquence au-dessus de l’éducation et des habitudes de l’individu, tiennent le plus souvent