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présence de certaines humeurs, du pouvoir de certaines habitudes, qui troublent directement ses fonctions, ou résulter de l’état de l’estomac, de la matrice et des autres viscères abdominaux. J’observe que, dans les auteurs, ces diveses affections nerveuses se trouvent désignées indifféremment, par le nom générique de spasme ; mot, comme on voit, excessivement vague, et dont les médecins les plus exacts abusent eux-mêmes beaucoup trop. Ce mot, au reste, paroît avoir été adopté par les solidistes, pour exprimer tous les phénomènes indéterminés qu’accompagnent de grands désordres des fonctions, ou mêmes certaines douleurs vives, sans qu’il y ait d’ailleurs rien de changé dans l’état organique des parties, sauf cette disposition souvent passagère des nerfs qui les animent.

Suivant le degré d’énergie, ou d’activité, dont jouissent alors les viscères et les organes moteurs, ces affections produisent des effets très-différens. Celles qui sont spécialement dues au dérangement de certains organes, ou de certaines fonctions, ont aussi leur caractère propre, et se manifestent par des phénomènes très-particuliers.