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sions, toutes n’agissent pas, à beaucoup près, au même degré sur le cerveau. Celles qui sont le plus capables de le faire d’une manière distincte et déterminée, ne le font pas toujours d’une manière directe. Il existe dans le corps vivant, indépendamment du cerveau et de la moelle épinière, différens foyers de sensibilité, où les impressions se ressemblent en quelque sorte, comme les rayons lumineux, soit pour être réfléchies immédiatement vers les fibres motrices, soit pour être envoyées dans cet état de rassemblement, au centre universel et commun. C’est entre ces divers foyers et le cerveau que les sympathies sont très-vives et très-multipliées ; et c’est par l’entremise des premiers, que les parties, dont les fonctions sont moins étendues, et par conséquent aussi la sensibilité plus obscure, peuvent communiquer particulièrement, soit entre elles, soit avec le centre commun. Parmi ces foyers, qui peuvent être plus ou moins nombreux et plus, ou moins sensibles, suivant les individus, nous en remarquerons trois principaux (non compris le cerveau et la moelle de l’épine), auxquels les uns et les autres se rapportent également. J’entends