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pathie de quelque autre organe avec lui, acquièrent une énergie singulière. Cependant les fonctions particulièrement débilitées en altèrent d’autres, de proche en proche. La vie ne se balance plus d’une manière convenable dans les diverses parties ; elle ne s’y répand plus avec égalité ; elle se concentre dans quelques points plus sensibles : et lorsque ce défaut d’équilibre passe certaines limites, il entraîne à sa suite, des maladies qui, non seulement achèvent d’altérer les organes affoiblis, mais qui troublent et dénaturent la sensibilité elle-même.

Cet état se remarque particulièrement dans les individus qui montrent une aptitude précoce aux travaux de l’esprit, aux sciences et aux arts.

Nous avons dit que l’influence prédominante du cerveau peut s’exercer sur des fibres fortes, ou sur des fibres foibles. Dans le premier cas, il résulte de cette prédominance des déterminations profondes et persistantes ; dans le second, des déterminations légères et fugitives. Or, il est aisé de sentir combien cette seule différence doit en apporter dans la nature, ou dans le caractère des idées, des affections, ou des penchans. Là, je vois