Page:Cabanis - Rapports du physique et du moral de l’homme, 1805, tome 1.djvu/509

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

croît de plus en plus. Les extrémités nerveuses sont douées d’une sensibilité vive, les muscles sont très-vigoureux ; la vie s’exerce avec une énergie constante : mais elle s’exerce avec embarras, avec une sorte d’hésitation. Une chaleur active et pénétrante n’épanouit pas ces extrémités, d’ailleurs si sensibles ; elle n’assouplit pas ces fibres desséchées ; elle ne donne point au cerveau ce mouvement et cette conscience de force, dont l’effet moral semble lui-même si nécessaire pour venir à bout de tant d’obstacles.

Je ne chercherai pas à déterminer si la gêne avec laquelle se filtre la bile, si la stagnation du sang dans les rameaux de la veine-porte, si ses congestions dans le tissu spongieux de la rate, dépendent uniquement ici du resserrement de la région épigastrique, et par conséquent de celui du foie, organe important situé dans cette région ; ou si l’état particulier de la sensibilité dans tous les viscères abdominaux, influe en même temps, sur la production de tous ces phénomènes. Dans l’économie animale, les faits qui paraissent pouvoir se rapporter à des causes très-simples, appartiennent souvent à des causes très-compliquées. Au reste,