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avec lenteur, il n’a ni la vivacité, ni la gaîté brillante, ni le caractère changeant du sanguin. Les fonctions et tous les mouvemens quelconques se font, pour lui, d’une manière traînante : sa vie a quelque chose de médiocre et de borné. En un mot, le pituiteux sent, pense, agit lentement et peu.

§. ix.

Les caractères distinctifs du bilieux sont extrêmement prononcés : cette empreinte est même la plus forte qui s’observe dans la nature humaine vivante. Cependant quelques changemens assez légers dans les conditions essentielles à ce tempérament, vont produire un ordre de phénomènes tout nouveau ; au lieu deces poumons et de ce foie volumineux qui lui sont propres, supposons une poitrine étroite et serrée, jointe à la constriction habituelle du système épigastrique ; et tout change de face. Les causes de résistance sont portées à-peu-près à leur dernier terme ; cependant les moyens de les vaincre n’existent pas. La roideur originelle des solides est très-grande ; et la langueur de la circulation fait que cette roideur s’ac-