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§. viii.

Nous sommes maintenant en état de faire connoître dans son principe, le tempérament inerte, désigné sous le nom de pituiteux, ou flegmatique ; tempérament dans lequel, malgré la capacité plus grande de la poitrine et le volume du poumon[1], la production de la chaleur et la force de la circulation sont peu considérables.

Il suffira d’observer que chez certains individus, 1°. les fibres sont originairement plus molles ; 2°. que, chez ces mêmes individus, les organes de la génération et le foie manquent souvent d’énergie : deux dispositions organiques générales, qui résultent très-certainement d’un concours de circonstances particulières, relatives aux élémens dont les différentes parties sont composées, ou à l’état de la sensibilité qui les anime.

  1. Dans ce tempérament, le poumon est souvent engorgé et comprimé par une graisse surabondante : il a donc en effet, moins de capacité, comme organe de la respiration, c’est-à-dire, qu’il reçoit dans son sein, et sur-tout qu’il décompose une moindre quantité d’air.