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§. vi.

Ne nous arrêtons point aux petits détails ; ils sont toujours trop incertains, ou trop insignifians : attachons-nous seulement aux traits principaux, aux circonstances dont la liaison avec les phénomènes est évidente, et dont les effets peuvent être reconnus et constatés[1].

Je prends d’abord pour exemple le poumon.

Les médecins observateurs et les artistes qui s’occupent à reproduire les formes de la

  1. Avant d’entrer dans le détail des circonstances d’organisation et des signes extérieurs qui sont le plus ordinairement liés avec les phénomènes propres à chaque tempérament, je crois devoir rappeler ce que j’ai déjà dit dans le premier Mémoire ; c’est que ces signes, et même ces circonstances ne peuvent pas être regardés comme des indices toujours certains. Avec la physionomie et les formes organiques, ou physiognomoniques d’un tempérament, on peut avoir un tempérament tout contraire ; et souvent le médecin a besoin d’un coup-d’œil très-exercé, pour ne pas s’y laisser tromper complètement. Mais ces irrégularités elles-mêmes sont soumises à certaines règles, que je n’expose point ici, parce qu’elles sont moins propres à éclaircir notre sujet, qu’à diriger le praticien dans certains cas difficiles.