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l’influence de ces dernières variétés sur les habitudes du tempérament.

À raison du volume du corps, aussi bien qu’à raison des différentes opérations vitales propres à la nature de l’homme, nos organes doivent avoir certaines proportions déterminées : ils doivent être doués d’une certaine force : ils doivent exercer une certaine somme d’action. Sans cela, le système ne conserveroit point son équilibre, et les fonctions seroient souvent interverties, altérées, quelquefois même totalement suspendues. Ce juste rapport entre le volume des organes et leur énergie respective, constitue l’excellence de l’organisation ; il produit le sentiment du plus grand bien-être, maintient l’intégrité de la vie et garantit sa durée. Ce qui tient à la nature, dans cet heureux état d’exacte proportion, est sans doute un don précieux : ce qui dépend de nous (je veux dire, toutes les vues qui peuvent tendre à le produire artificiellement, par des méthodes particulières de régime), doit être le but de nos observations les plus attentives, de nos expériences les plus assidues. Gardons-nous cependant, sur ce point comme sur tout autre, de croire qu’il y ait dans la nature des termes