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manifestent guère que dans un état extrême ; c’est-à-dire, lorsqu’elles ont produit des altérations notables, comme dans les cas d’endurcissement squirreux, d’altération de la couleur, ou d’érosion de la substance du cerveau. Mais nous savons que son état humide, ou muqueux, sa mollesse, sa flaccidité, se lient à des sensations lentes, ou foibles, que sa ténacité, sa fermeté, sa sécheresse, se lient au contraire à des sensations vives, impétueuses, ou durables. Nous savons, en outre, que les humeurs animales ont une tendance continuelle à s’exalter progressivement, à mesure qu’elles se rapprochent et se concentrent ; sur-tout lorsque cette concentration tient, comme elle le fait ici presque toujours, à l’augmentation de mouvement, ou d’action dans l’organe. Et de-là, nous tirons quelques conséquences qui jettent du jour sur la question. Car, quoiqu’on ait fait encore assez peu de progrès dans la connoissance des altérations que les diverses humeurs peuvent subir, et principalement dans celle des effets physiologiques qui en résultent, les observations les plus certaines nous ont appris qu’un surcroît d’action, de la part des organes,