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2°. le système nerveux, où réside le principe de la sensibilité ; 3°. la fibre charnue, instrument général des mouvemens : encore même, comme nous l’avons fait observer, est-il assez vraisemblable que la fibre charnue n’est que le produit d’une combinaison de la pulpe nerveuse avec le tissu cellulaire, ou avec les sucs dont il est le réservoir, combinaison dans laquelle, ainsi que dans plusieurs de celles dont la chimie nous offre les exemples, le caractère des parties constitutives disparoît entièrement, pour faire place à de nouvelles propriétés.

C’est par des expériences directes, qu’on a fait voir que, chez les animaux les plus parfaits, le mouvement et la vie sont imprimés à toutes les parties du corps, par les nerfs, ou plutôt par le système nerveux : rien ne paroît plus complètement démontré dans la physique des corps vivans[1]. C’est donc aussi de la manière dont le système nerveux exerce son action, et dont cette action est

  1. Ce qui n’empêche pas que la vie ne s’exerce dans les parties dépourvues de nerfs, et même que ces parties ne manifestent, dans certaines circonstances, une assez vive sensibilité.