Page:Cabanis - Rapports du physique et du moral de l’homme, 1805, tome 1.djvu/459

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

sique : leurs penchans, leurs goûts, leurs habitudes obéissent à la même impulsion, et subissent des modifications analogues à celles de leurs maladies : et l’on voit assez souvent cet état primitif des organes étouffer certaines passions, faire éclore des passions nouvelles à certaines époques déterminées de la vie, et changer en un mot tout le système moral.

En établissant ainsi, presque dès le premier pas, la correspondance des formes extérieures du corps avec le caractère des mouvemens, et du caractère des mouvemens avec la tournure et la marche des maladies, avec la direction des penchans et la formation des habitudes, sans doute, nous franchissons beaucoup d’intermédiaires, qui n’ont été parcourus que lentement par les observateurs. Il a fallu de l’attention et du temps, pour découvrir dans les ouvrages de la nature, ces rapports directs de toutes les parties qui les composent et de tous les mouvemens dont ils sont animés : il a fallu beaucoup d’observations, pour concevoir l’idée que ces parties sont faites l’une pour l’autre, ou plutôt que leur réunion systématique en un tout, que leurs propriétés, ou